Tripot 2016

Jeudi 17 novembre: Projection du film: Le Petit Monde de Don Camillo
Vendredi 18 novembre 2016: Le Tripot: Le monde de Don Camillo et Pepone
par Paola PALMA, spécialiste franco-italienne du cinéma populaire

doncamillo1.jpg
Giovannino_Guareschi_e_Fernandel_sul_set_a_Brescello.jpg

 
David ARNAL présente la soirée au public venu en nombre dans la salle multi activités. André GARDIES a invité Paola PALMA pour nous parler de DON CAMILLO et son antagoniste PEPONE.
        Paola enseigne aux universités Paris 3 et Paris 7. Spécialiste notamment des rapports entre littérature, théâtre et cinéma, elle mène actuellement un chantier de recherche sur les co-productions cinématographiques franco-italiennes. Elle est sur deux cultures : française et italienne et va nous entretenir du « Petit monde de Don Camillo » et de la manière dont il a été perçu en Italie.
       Le film est une coproduction franco-italienne, il est tiré du livre de Giovanni GUARESHI (1908 – 1968), l’histoire se passe en Emilie avec des personnages sanguins, passionnés et peu rancuniers. Il a été tourné en 1952 par Julien DUVIVIER avec FERNANDEL dans le rôle de DON CAMILLO et Gino CERVI dans celui de PEPONE. (Spencer TRACY pour DON CAMILLO et Paul DOUGLAS pour PEPONE ont été pressentis mais non retenus.) L’histoire se passe au petit village de BRESCELLO, dans lequel église et mairie sont côte à côte. Le curé italien a refusé que les scènes soient tournées à l’intérieur de son église, elles le sont en studio. Ce sont des disputes incessantes entre le curé et le maire communiste qui pourtant arrivent à s’unir pour de bonnes causes. Un troisième personnage est omniprésent, il s’agit du christ auquel Don CAMILLO s’adresse quotidiennement.
      

       Le tournage des deux versions (française et italienne) est simultané et muet, les paroles seront ajoutées en post production. Toutefois dans le version italiennes quelques coupures suppriment des scènes jugées inappropriées par un conseil ecclésiastique. Le christ est moins présent, une scène de tentative de suicide est supprimée ainsi que celle d’une vache qui vêle.
       En règle générale les personnages du film sont édulcorés et la presse trouve les protagonistes trop mous, les communistes et l’église de même. Pourtant le succès populaire est au rendez-vous.
       Monique BARRIERE nous indique que le menu de ce soir a pour thème l’Italie et nous passons à table pour un copieux repas, à base de lasagnes et de tiramisu, au cours duquel les commentaires vont bon train.
       Pour la dernière partie de la soirée les questions fusent, et Paola PALMA apporte tous les éclaircissements souhaités. Elle nous indique que la première coproduction franco-italienne a été réalisée en 1946, que l’Emilie, province dans la qu’elle se déroule le film est à forte influence communiste ou bien qu’en 1952 bien qu’en pleine guerre froide il ne s’agit pas d’une œuvre idéologique, mais d’un film pour faire rire.
                                                                                                                                                        Bernard AUGIER

DSC_5211.JPG
DSC_1851.JPG
IMG_7995.JPG
IMG_7986.JPG
DSC_1854 _2_.JPG
DSC_1863 _2_.JPG
DSC_1877 _2_.JPG
DSC_5217.JPG